HIT-PARADE SLC du 15 MAI 1966
HIT PARADE SALUT LES COPAINS DU 15 JUIN 1966
En cette mi-juin, on note côté français l'importance de plus en plus grandissante d'Antoine, qui obtient un n°5 et un n°7 (avec les Problèmes, qui deviendront les Charlots quelques semaines plus tard) après le succès de ses élucubrations (à cette occasion, moi le cador en Français, apprendrai que ce n'était pas "éluGubrations", comme je le pensais !) .
En 2), la chanson est de Cloclo, qui classe toutes les chansons de son 45 tours dans les 28 premiers, fait rarissime pour un interprète.
Dick Rivers fait son beurre aussi avec 4 chansons, alors qu'Eddy Mitchell est en perte de vitesse .
Tout comme Monty, qui ne classe que deux chansons, dont une de ses plus belles (si, si...) en 28ème position !
Arrivée des fameuses sucettes de France Gall, qui n'avait pas vraiment saisi le double sens de ce qu'elle chantait, tout comme 95% des auditeurs de l'émission - dont ma pomme - qui n'avaient pas, en ces temps reculés, l'esprit aussi mal placé que le Grand Serge !
A signaler en 41ème position une chanson (les garçons sont fous) que j'ai tout de suite achetée quand je l'ai entendue, avec une sublime orchestration la Ronnie Bird et des paroles qui me collaient à la peau. Disque qui vaut dans les 200 euros à présent, vu que le chanteur n'est autre que l'animateur Fabrice, dit "l'empereur" et qui anima entre autres la classe dans les années 90 ....
Apparition de Stone, déjà mariée à Eric Charden à la ville.
En ce mois de juin, SLC n'avait pas encore remarqué la présence d'un jeune de 19 ans nommé Michel Sardou et qui avait déjà enregistré quelques 45 tours de talent....
Côté étranger, outre la suprématie des Beatles et des Stones, les lovin spoonful classent deux chansons et se classent troisième groupe !!
A dimanche prochain pour juillet 66.
Je vous embrasse.
voyage nostalgique
J'ai dû me rendre dans le Odou afin de récupérer quelques affaires, et notamment ma box, qui ne sert désormais plus à rien.
La première journée se passa bien, l'objectif étant de faire les 650 km avant la tombée de la nuit, je n'avais pas trop le temps de penser ....
Puis je vis la maison. Le lotissement. Le village .Un endroit dont, voici 9 ans (dans une semaine) j'avais eu le coup de foudre : un village authentique, entouré de sapins et de petites montagnes, à un jet de pierre de la Suisse.
Je n'avais qu'à faire 5 km et je voyais le Mont Blanc....
Certes, nouvelle vie, nouvel endroit . Là j'habite ma ville préférée, dont le climat est l'extrême opposé de celui de mes sapins. Les jours où il y fait beau (pas tant que ça en hiver, malgré une certaine légende) le soleil est haut dans le ciel, un avant-goût d'été puisque là-bas on est déjà au printemps en janvier.
Bref, après avoir récupéré quelques affaires, c'est le coeur gros que je quittai ma maison, avec des meubles donc certains m'avaient suivis depuis ma naissance... Quand la reverrai-je ?
Je sentais du reste me monter la tension, et il n'était que temps de partir. Le plus loin possible, on avait réservé une chambre à Dole, 90 km.
Le lendemain, cap vers le sud.
Là arrivaient les années 2007/2011, avec Lons le Saunier . J'y avais passé les 4 dernières années de ma carrière, des moments heureux. Je m'étais même présenté en 2008 dans une liste aux municipales, une liste de bras cassés qui avait pourtant fait vaciller le trône du Seigneur des lieux, Mr Pélissard.
On y mangea, puis toujours cap vers le sud. Là je revoyais "la petite montagne" pendant 40 km, jusqu'à la plaine de l'Ain, où j'arrivai en terrain neutre .
Pas pour longtemps, car quelques dizaines de kilomètres plus tard j'arrivai en Isère, vers Voiron.
Là aussi les souvenirs me sautèrent à la gorge. Ce coin-là, j'y ai habité entre mes 24 et mes 29 ans...
J'y ai passé mon permis de conduire ! J'y était arrivé de Paris, première véritable affectation ....
Là les souvenirs me poursuivirent longtemps. Grenoble d'abord, où nous couchâmes, puis la montée vers le col de la Croix Haute, avec arrêt au village de Lus, où j'avais bossé 3 mois de rêve en intérim.
Ces trois mois en plus très rémunérateurs m'avaient laissé une impression de petit paradis.
Pas de transition cette fois, car en basculant sur le versant sud, j'arrivai dans les Hautes-Alpes, où j'avais vécu de 1980 à 1987. Là encore, que de souvenirs, bons et mauvais, mais souvenirs quand même. Là où la route passait, il y a quelques 31 ans, on pouvait m'écouter (souvent) sur une radio locale....
Puis à partir de Sisteron, nouveau paysage neutre, si j'ai quand même été souvent en vacances dans cette basse vallée de la Durance.
Manosque, puis une petite route qui passe par Rians, St Maximin, et la vallée du Gapeau.
24 heures avant les inndations que l'on sait !
Puis je retrouve Solliès Toucas, Solliès Pont et enfin Toulon, ma ville fétiche et qui a su si bien nous accueillir voici déjà plus de deux mois, avec ses guirlandes de Noël.
Je m'y suis blotti, et malgré un moment de faiblesse le soir, je me suis de nouveau laisser bercer par cet endroit magnifique, surtout là où j'habite, au pied du Faron d'où je vois à la fois la mer et la montagne.
Je vous embrasse.
HIT PARADE SALUT LES COPAINS DU 15 JUILLET 1966
Juillet 66 voit l'éclosion de nombreux talents .
D'abord l'arrivée du groupe belge les Sunlights en 7ème position, donnant aux jeunes générations de l'époque - dont bibi - l'occasion de découvrir Boris Vian...
Bien classée aussi Delizia, la soeur d'Adamo, avec une chanson assez débile. Elle chantera dix ans après de pures merveilles (le temps pardonne, 1976) qui elles ne seront pas classées.
Véritable arrivée de Michel Delpech avec son Inventaire, chez Lauretteétant passée inaperçue à l'époque (à présent c'est sa chanson-référence !)
Dutronc arrive aussi, sans son prénom, à la 30 ème place.
Come-back de Danyel Gérard avec une chanson évocatrice, tu me souris tu ne dis rien. Super-slow :)
Michèle Torr classera sa dernière chanson de sa période yéyé, avant une traversée du désert qui durera dix années.
A dimanche prochain pour août 66.
Je vous embrasse.
Les dernières nouvelles de Murielle et Robert
Ce qui devait arriver arriva. Murielle devenait tellement acculée par son mari qu'elle en devint réduite à vivre chez sa maman, n'ayant plus accès à chez elle et surtout ne pouvant désormais plus sortir de l'immeuble.
Robert, lui, à la suite d'une dispute plus grave que les autres avec Murielle, finit par lâcher le morceau à sa "chère et dure", lui disant qu'il la quittait pour vivre avec une autre. C'était le 8 novembre.
La chère fille de Murielle avait quand à elle prévenu la non moins chère fille de Robert, de cette situation "indigne" qui (je cite) "ruinait une famille". Laquelle bien sûr n'avait jamais existé, ni d'un côté ni de l'autre depuis près de 20 ans.
Murielle échafauda alors un plan pour s'évader, même chose pour Robert.
Ils se retrouvèrent le dimanche 17 novembre à 20h05 à l'aéroport d'Orly. Robert ne reconnaissait plus sa belle, tant elle avait maigri:(
Là une chaîne familiale du côté de Murielle les firent retrouver, un peu requinqués, à Biarritz.
Ils y sont depuis, menant une belle vie de jeune couple, malgré leurs 120 ans, retrouvant les produits à bas prix qu'ils avaient consommés 40 ans avant. Mais ils sont heureux, avec leurs minces revenus.
Murielle est en contact avec son frère, sa mère et ses cousines, restées "au pays". Et sa fille aînée, qui avait très mal pris la chose, commence peu à peu à revenir.
Celle de Robert, au contraire, en qui il comptait trouver un peu de compréhension, l'a rayé définitivement de sa vie.
Alors qu'elle s'étaient rendue compte quelques années auparavant que la vie avec sa mère était impossible, et qu'elle l'avait même encouragée à partir.
Mais le temps a passé, la jeune fille sensible et romantique est devenue une femme rigide, tant dans son boulot que dans sa vie personnelle, et bien sûr ne raisonne plus pareil...
Peut-être que le temps arrangera les choses ?
Je vous embrasse.
HIT PARADE SALUT LES COPAINS DU 15 AOUT 1966
C'est Michel Polnareff qui réalise la bonne opération avec la première et la neuvième place. Johnny est entre deux disques (et avant sa TS....) et ne classe que des titres du 45 tours printanier, avec une belle 6ème place pour les coups, qu'il n'aurait peut-être pas obtenue sans cela. Dutronc amorce sa montée et la 3ème adaptation de Sloop John B (est-ce une fille ou un garçon, de Stone), entre dans le hit.
Côté étranger je ne suis pas du tout d'accord avec le hit concernant les passages sur Europe 1 !
OK pour Percy Sledge en numéro un, mais James Brown méritait mieux que la 4ème place. Summer in the city aurait aussi mérité de figurer dans le tiercé de tête, ainsi que Black is Black. Oui, je sais, un tiercé à 4 chansons, ça vaut les quatre tiers de Pagnol !!!
A la semaine prochaine et en m'excusant du retard .
Je vous embrasse.
Bouts de vie (1) : décembre 2001
Nous avions prévu de passer les vacances de Noël 2001 au Pays Basque.
Hôtels retenus, tout bien préparé.
Quand, vers le 21 décembre, ma chère et tendre, qui avait vu un reportage sur les marchés de Noël en Alsace, me supplia de changer de destination. Le cap à l'est plutôt qu'au sud-sud-est !
Ma foi, pourquoi pas, si on trouve de quoi se loger...
On trouva.
Mais... pour qui ne le sait pas, l'Alsace, région si belle et si animée - surtout l'été - se referme complètement sur elle-même du 24 décembre à 16 h au 27 au matin !
Quand le 27 ne tombe pas un dimanche...
Comme ils le disent, "c'est une fête familiale, chez nous"...
Ils n'ont peut-être pas si tort que ça ?
Bref, après avoir passé la soirée du réveillon dans le seul restaurant de Strasbourg qui veuille bien nous accepter (à savoir... le buffet de la Gare - je vous jure que c'est vrai !), avec comme menu de fêtes une choucroute garnie à 59.95 (soit l'équivalent de 14 euros actuels), après nous être baladés le lendemain dans un Strasbourg désert et glacial, dans un Colmar encore pire et surtout l'absence criante, hurlante même de restos ouverts, et surtout "non réservés " j'entends alors mon épouse me dire "et si au lieu de rester là nous passions deux jours de plus à Paris ?"
Paris, c'est bien joli, mais encore faut-il trouver- toujours - à se loger.
Je téléphone au Formule 1 Noisy le Grand, interface idéale entre la route et le RER parisien, sans trop y croire :
"vous avez de la chance, c'était complet, et un couple vient juste de se désister..."
Bref, 5 minutes avant ou 5 minutes après, on ne parlait plus de Paris !
La traversée des Vosges sous la neige sera dure. Sans équipement, c'était première/seconde/première. Et à côté, j'entendrai chère et tendre qui me dira"mais double, ah la la, mais tu ne sais vraiment plus conduire..."
Arrivés en bas, à St Dié, ma fille et moi lui disons qu'on ne pouvait pas faire mieux.
Et là, je la vois faire une de ces crises d'hystérie dont elle a le secret, critiquant tous les détails de notre voyage. " Tu m'as fait dormir dans un hôtel Bonsaï !!! Moi dans un hôtel Bonsaïi (NDR : douche-WC-Télé, quand même ), et à présent tu conduis comme un pied !" J'an ai Maaaarre !"
Et quand ma fille et moi lui faisons remarquer qu'au départ il était question de Pays Basque, et que les hôtels réservés étaient, eux très confortables, je la vois qui ouvre la portière, et s'enfuit.
Son truc à elle.
Ma fille et moi nous nous attablons quand même dans une cafet, et devant mon air désespéré, elle me dit, les larmes aux yeux :
"Papa, va vivre ta passion avec la femme que tu aimes en secret. Maman ne te mérite pas, et moi je vois que tu es en train de mourir à petit feu... Tu sais je préfère voir un papa de temps en temps mais bien en vie, que de fleurir une tombe..."
C'était fin décembre 2001.
13 ans.
Une éternité.....
Je vous embrasse.
HIT PARADE SALUT LES COPAINS DU 15 SEPTEMBRE 1966
HIT PARADE SALUT LES COPAINS DU 15 OCTOBRE 1966
Sur le plan personnel, période noire pour moi qui abordais la classe de seconde dans le "grand" lycée (Louis le Grand) et qui perdais complètement pied....
Heureusement me restait SLC !!
Où Johnny fait un beau doublé avec son 45 tours-cri. Hélas pour Céline de Hugues Aufray qui aurait bien mérité la première place mais arrivé au mauvais moment !!
Contrairement à ce que l'on peut supposer (absence de rond autour du chiffre) Dutronc redémarre et s'approche des premiers de la classe.
Stella, après son folklore auvergnat, se hisse assez haut avec sa chanson au titre-fleuve (le vrai titre : si vous connaissez quelque chose de pire qu'un vampire, dites-le moi ça me fera toujours plaisir) !
Bobby Lapointe arrive à SLC, après des années de carrière, et a du se demander ce qu'il faisait bien là ...
France Gall fait un beau doublé (8 et 15) après ses malencontreuses sucettes du printemps dont elle ne se remettra jamais ;) plus un n°43, pas mal du tout...
Erick St Laurent classe aussi ses deux faces, à la 37 et à la 48ème place.
Nougaro arrive une fois de plus dans un hit où il n'avait rien à faire ! Car on ne classe pas le Grand Claude à la 46ème place, mieux vaut alors s'abstenir....
Côté étranger, Sonny and Cher de nouveau en tête un an après I got you Babe . Suivent les Animals et les Stones, le soufflé Yellow Submarine ayant vécu ! Sans doute y avait-il eu des traductions en français qui soulignaient la pauvreté extrême des paroles de la chanson ? Eleanor Rigby en revanche méritait mieux.
Doublé de Bobby Hebb dont on n'entendra plus jamais parler par la suite.
Et arrivée des Four Tops, groupe Tamla Motown qui allait faire parler de lui.
A dimanche prochain pour novembre.
Je vous embrasse.
Peut-on encore faire confiance à LCL ?
Alias le Crédit Lyonnais .
D'une manière générale, je ne peux pas répondre, mais en celui de Bastia, non.
Je connais une amie, qui ayant été persécutée par son mari depuis qu'ensemble ils ont entamé une procédure de divorce, a dû s'enfuir de sa belle maison comme une voleuse, et quitter, à 56 ans, son Ile pour rejoindre un continent qu'elle ne connaissait pas.
Le mari étant du genre violent et très menaçant (il envisageait - et peut-être envisage toujours - de la retrouver et lui faire passer un sale moment, peut-être définitif ), mon amie n'a bien sûr communiqué ses coordonnées à personne.
Sauf que le mec avait ses entrées au Crédit Lyonnais de Bastia, et bien que n'ayant pas de compte joint, un employé dévoué a tout balancé, grâce à la divulgation des relevés de sa future ex-femme : Pizzeria, Hypermarché, coiffeur, retraits, tout ça dans une ville bien précise et dans un quartier encore plus précis !
Mon amie a bien téléphoné au chef d'agence de Bastia pour se plaindre, mais celui-ci, après avoir, dans un premier temps, fait semblant d'écouter mon amie (grosse cliente car gérante d'une station-service avec point chaud pendant 10 ans (1992/2002, donc beaucoup beaucoup d'argent brassé.....) puis l'a carrément laissée tomber.
A présent l'ex-mari sait donc dans quelle ville - et quel quartier - elle se trouve et s'il lui prend une crise de folie, risque de débarquer à tout moment; Sûr, la ville est grande, mais n'en reste pas moins vrai que cela reste une faute lourde, de divulguer des informations bancaires par définition confidentielles, et que cela peut se reproduire ailleurs pour une autre personne.
Alors moi je sais pas, mais si vous avez l'intention d'ouvrir un compte, évitez "LCL"(sont tellement fiers de leur nom qu'ils l'ont siglé !) malgré le fait qu'ils en viennent à vous proposer de payer vos factures d'électricité - pendant une semaine - si vous tombez dans leurs griffes !!!
Je vous embrasse.
HIT PARADE SALUT LES COPAINS DU 15 NOVEMBRE 1966
Hit assez riche en cette fin 1966;
On pourra y noter parmi celles que j'affectionne je me suis lavé les mains dans une eau sale et Génération perdue de Johnny, l'oiseau de nuit de Polnareff, Société anonyme d'Eddy Mitchell, je prends la route demain d'Antoine, évidemment of course je me sens tout petit de Michel Delpech, le Bon Dieu s'énervait de Hugues Aufray, les portes claquent d'Erick St Laurent, ça va bien pour moi de Noël Deschamps, Pedro(ah, pas encore vu lui lol) d'Hervé Vilard, et surtout le déserteur des Sunlights.
Côté étranger, bien sûr Little man de Sonny and cher, et I can't controlmyself des Troggs.
A dimanche prochain, je vous embrasse.
HIT PARADE SALUT LES COPAINS DU 15 DECEMBRE 1966
Dutronc signe son premier numéro un avec les playboys, qui ne sera pas le dernier !
Sinon, SLC avait toujours la manie d'abréger les titres : Sur le banc de Cloclo a perdu son 21, et Via lucifer de Dick Rivers son via ....
Cloclo classe trois chansons dans le hit, notamment Winchester Cathedral, qui n'était pas pourtant pas présente dans la première mouture (rare) du disque, la chanson j'travaille à l'usine ayant été supprimée à la suite d'une plainte de la CGT !!!
Côté étranger, les Beatles sont à la traîne à la 13ème place, derrière les Beach Boys qui obtiennent la couronne, suivis du Spencer Davis Group et de Donovan. Arrivée des VIP' s (ex spooky tooth), d'Otis redding et des Easy Beats.
A dimanche prochain pour janvier 67 :)
PS : Suite à un épisode navrant, le côté "intimiste" de mon blog s'arrête désormais, celui-ci devenant uniquement réservé à la chanson. Je ne souhaite pas de commentaire sur cette décision qui est pour moi préférable et irrévocable.
HIT PARADE SALUT LES COPAINS DU 15 JANVIER 1967
Johnny reprend sa place, tandis qu' Adamo arrive en trombe avec son énorme tube Inch'allah. Petite anecdote Cica : Une certaine frange de la communauté musulmane prétendra des années après qu' Adamo avait écrit sa chanson-hommage à Israël lors de la guerre des 6 jours. Guerre qui éclatera....en juin !!!! Superbe prémonition...
Fugain commence à accéder aux places d'honneur, juste avant je n'aurai pas le temps qui restera classé plus de 30 semaines.
"Arrivée" de Sur le banc 21 en 17ème place, SLC ayant oublié qu'elle était déjà là le mois précédent, sans son"21" !!!
Côté étranger, les Beatles ont disparu ! Grosse traversée du désert (du moins en France) pour eux, il était vraiment temps que le sergent Poivre arrive.
En tête les easy beats, suivis des Animals et de Herman's Hermits, qui auraient mérité la première place, no milk today étant diffusé en boucle sur toutes les radios.
A dimanche prochain pour février 67.
HIT PARADE SALUT LES COPAINS DU 15 FEVRIER 1967
Adamo fait 1, 5 et 23 avec des chansons d'un même disque, bravo Salvatore :)
Cloclo fait son beurre, en classant 2ème la face B de j'attendrai. Fugain confirme, avec une belle 4ème place pour son second disque.
Arrivée d'une étoile filante (on allait beaucoup en voir en cette année 67) en 7ème position : Cléo. Idem pour Sullivan (rien à voir avec Art qui cartonnera 6 ans plus tard) avant l'arrivée de Jacqueline Taieb le mois suivant.
Antoine se classe bien avec sa cannelle, ce qui prouvait qu'il pouvait survivre à ses élucubrations. Mais je retiens ce qui est pour moi sa plus belle chanson, juste quelques flocons qui tombent, chanson représentative de la crainte de la guerre atomique qui régnait dans ces années-là (Baby Pop de France Gall ou ce monde absurde de Cloclo en sont de beaux exemples)
Lucky Blondo, une des grandes vedettes du début de la décennie, plonge peu à peu, avec seulement une 23ème place. Qui se souvient qu'il vendait plus de disques que Johnny à une époque ?
SLC ne savait pas quoi faire avec des chanteuses comme Marie Laforêt (comme Aznavour ou Nougaro d'ailleurs) et n'a classé Manchester et Liverpool que dans la dernière colonne du hit :( Mieux eut valu s'abstenir, je crois.
Côté étranger, enfin les Beatles reviennent à leur place. Quoique la face B strawberry fields for ever soit encore dans les limbes du hit. Mais ça ne durera pas...
Et l'on voit apparaître timidement, à la 10ème place du hit, Hey Joe, qui marquera la décennie.
A dimanche prochain pour mars 67.
HIT PARADE SALUT LES COPAINS DU 15 MARS 1967
Adamo est le grand gagnant de ce hit, avec le n°1 et le n°4. Consécration pour Annie Philippe, qui n'avait jamais dépassé la 19ème place, tant avec j'ai tant de peine en 1965 qu'avec ticket de quai en 1966. Mieux : elle classe une seconde chanson, assez loin dans le hit il est vrai. Arrivée de l'étoile filante Jacqueline Taieb à la 8ème place. Antoine fait un beau doublé en classant dans le top 10 sa - pour moi - plus belle chanson juste quelques flocons qui tombent.
Richard Anthony sort enfin son 45 tours, dont 3 chansons seront classées. Belle performance de Stone, 13ème position. Joe Dassin finit sa traversée du désert, juste avant la sortie des Dalton.
Côté étranger, carton plein pour les Beatles, avec les deux premières. Incroyable, Hey Joe stagne à la 10ème place !!! Avant de s'envoler... Arrivée des smoke, my friend Jack, la préférée du Président Rosko dont j'écoutais régulièrement le Minimaxà l'époque;)
A dimanche prochain pour avril (dans tous les cas de figure).
Toulon, mon port d'attache
J'ai découvert Toulon en 1960.J'avais neuf ans, et je venais de passer deux semaines tumultueuses à Marseille. J'adorais la ville de Pagnol, mais pas du tout l'ambiance familiale qui y régnait, à savoir des disputes continuelles entre mon père et son frère, des moqueries continuelles de la part de mes cousins germains ("parisien tête de chien" en tête)
Que je n'ai jamais revus depuis.
A Toulon, je retrouvais une autre famille, celle de ma mère, où les gens s'entendaient mieux. Son frère, sa soeur, mon autre cousin germain, Robert, qui allait jouer un grand rôle au coucher de soleil de ma vie.
Nous étions basés à Dardennes, village (il l'est toujours) à quelques kilomètres de la grande ville, enserré de montagnes. Une semaine inoubliable....
Toulon, 1963.
J'ai raconté cette histoire dans une de mes premières notes, Marité ma soeur volée, mais là encore, au milieu des figuiers et des oliviers, même si mes parents me manquaient, j'y ai passé parmi les heures les plus douces de ma vie.
http://cicatrice.hautetfort.com/archive/2010/08/19/marite-ma-soeur-volee-1963.html
Toulon, 1967.
Je venais d'entrer à Louis-Le-Grand, et j'étais alors en pleine dépression. J'avais perdu tous mes amis, et de plus la façon d'étudier n'était pas la même. LLG était une passerelle pour les Grandes Ecoles, et les "cartes scolaires" dont je faisais partie étaient traitées comme des chiens.
De plus mes parents n'avaient pas les moyens de me payer des vacances, et c'est le frère de ma mère, Tonton Lucien, qui m'hébergea pendant 10 jours, à Siblas, rue.... Louis Le Grand !!!
Là-bas je me requinquai, tout en me rendant, tous les matins, à l'endroit où quatre ans auparavant j'avais eu un choc avec une petite fille, qui a donc de fortes chances d'avoir été ma soeur. J'apprendrai qu'elle venait de mourir :(
Toulon, 1973.
J'accomplissais mon service militaire, et je ne disposais que d'une permission de 36 heures. Basé à Istres, je n'aurais pas pu aller chez mes parents dans les Cévennes, et c'est là-bas que je me rendis, toujours à la même adresse.
Toulon, 1977/79
Avec ma première (jeune) épouse, nous habitions près de Grenoble, dans un endroit justement nommé "les terres froides". Et durant trois années, tous les 15 jours, nous irons en week-end là-bas, dans cette ville où l'hiver n'existe pas, pour nous ressourcer. En 1978 et 1979 nous irons même passer une semaine complète chez des cousins germains à ma mère.
Toulon, 1978
Je travaillais à l'époque à l'aéroport de Grenoble, et toutes les nuits un avion allait livrer le Dauphiné libéré à Toulon. En guise de "compensation" (on avait droit à deux heures trente de repos entre 2h15 et 4h45) il amenait tous ceux qui le désiraient sr le siège du copilote.
Un jour d'août je tentai l'expérience, alors que ma mère était chez sa soeur. La nuit fut courte car décollage à 3h, mais étoilée.
Comme aurait pu le chanter Nougaro, dès le décollage, je sentis le choc ! Car une fois passée la barrière du Vercors, dès 5000m d'altitude, je vis un chapelet de villes devant moi : Valence sur ma droite, Gap devant, puis Avignon, Marseille, et Nîmes sur la droite. Puis ce fut la descente, alors que l'aube arrivait, et avec, la mer immense, la Corse se détachant nettement sur la gauche.
Atterrissage à Hyères, puis le bus m'emmena à Toulon, où je retrouvai mes parents.
Après un somme assez court, je retrouvai ma ville fétiche avec des palmiers et son animation si particulière...Mon plus grand plaisir était de me balader sur le port, à écouter les mâts des voiliers s'entrechoquer quand le mistral soufflait. A présent c'est ma musique quotidienne
Toulon, décembre 1980
Voilà déjà un an que je me suis fait plaquer par ma première épouse. Et je redoute le réveillon, qui cette année-là ne sera pas pour moi comme les autres.
Mais ce réveillon-là, j'aurai la chance de le passer à Toulon, en famille. Et je ferai même un film (que je possède toujours, converti en VHS C puis en format .avi) sur ce repas. Le passage à 1981 se fera en douceur, même si 1981 - sauf pour la politique - sera une des pires années de mon existence !
Toulon, juin 1981
Au mois de mai, j'avais eu une grosse déception sentimentale avec une jeune voisine qui visiblement s'était servie de moi comme appât pour faire revenir son mari. 3 semaines de frénésie sexuelle, m'étant juste remis d'un divorce un an auparavant. Je campais alors sur mon lieu de travail, ne voulant plus aller chez moi. C'est ma mère qui, avec l'accord de ses deux soeurs, m'avait proposé d'aller passer 3 jours là-bas. Je sortais de 48 h de boulot non stop et après 10 heures de train et deux pertes de connaissance que je rejoignai Siblas. Pas moyen de retrouver le sommeil durant la première nuit, mais dès que je commençai enfin à fermer l'oeil, je dormis 24 h d'affilée ! Quand je repartis je fs requinqué et d'attaque pour affronter la voisine et son salaud de mari.
Toulon, septembre 1981
Juste après cet épisode, très affaibli (je n'avais rien mangé d'une semaine et pesais 48 kilos) je chopai la tuberculose en allant voir Michel Rocard au milieu des tubards qui toussaient à qui mieux mieux.
Suivirent 11 semaines d'hôpital, entre Montpellier, Gap et Marseille.
Ma convalescence, je la passerai à Toulon.
Toulon, février 1984
Il était vers les 16 h, je reçois un coup de fil de mon père : ma mère de 72 ans, victime d'un infarctus massif, est entre la vie et la mort à Montpellier. Je suis à Embrun, il y a 80 cm de neige, le vent souffle à 90 km/h, les routes sont impraticables, ne me reste que le train. Départ 17h22, arrivée Marseille 21h04, départ 21h14, arrivée Montpellier 23h30. Mais avec le blizzard, le train n'avance pas et l'arrivée à Marseille se fait une heure après. Pas question d'appeler la famille de mon père, ce sera la soeur de ma mère qui nous hébergera chez elle à Claret, en attendant le train de 6h35 qui nous amènera à Montpellier à 9h, où je verrai ma mère sauvée.
Toulon, octobre 1994
Je commence à tomber en grave dépression, pris en étau entre une persécution continue par un petit chef de bureau, une épouse en train de me mener la vie dure et une histoire d'amour extra-conjugale qui me paraît impossible.
C'est à Toulon que je me ressourcerai une fois de plus, chez mon cousin germain Robert qui entretemps a racheté le logement de la tante à Claret.
Hélas ça ne durera pas longtemps....
Toulon, mars 1999
La soeur de ma mère venant de mourir, il fallait que j'aille là-bas pour l'ouverture du testament.
Nous quittâmes un Morbihan gris et froid, avec des flaques d'eau en guise de jardin pour y trouver le printemps, voire un avant-goût d'été.
Je me souviens avoir dit "nous ne resterons pas à Vannes...."
Toulon, novembre 2001
Comme il fallait le prévoir, l'histoire d'amour s'est révélée impossible (très logique en y repensant par la suite, car pour aimer il faut être deux, et à partir d'un certain moment j'étais seul...) et ayant arrêté les antidépresseurs qui me bouffaient, j'étais devenu maniaco, et la nostalgie que j'avais eu pour mon histoire d'amour impossible était une des composantes de cette maladie.
C'est encore une fois chez mon cousin germain que j'ai pu trouver le réconfort que je n'avais pas chez moi, loin de là.....
Toulon, février 2002
Mon père était à la dérive depuis la mort de ma mère en 1998, et visiblement il ne pouvait pas vivre seul. J'avais essayé de le faire venir en Bretagne pour ses derniers jours, mais Chère et Tendre ne le voulait pas. Alors que j'étais prêt à accepter son père, qui pour la même raison, était aussi à la dérive.
Je cherchais partout des solutions, frappais à la porte de toutes les assistantes sociales que je pouvais trouver, et chez moi, et chez lui, mais on me fermait la porte au nez. J'essayais alors son (notre, puisque je l'avais connu en 1972) médecin traitant, mais le Docteur Philippe Metge me claqua lui aussi la porte au nez !
J'appelais Robert à la rescousse, qui vint tout de suite, essayant lui aussi d'ouvrir les fameuses portes, mais avec le même résultat :(
C'est avec lui que je repartis pour passer quelques jours à Toulon, ce qui me fit extrêmement de bien.
Toulon, mai /juin 2004
"On" m'a intimé l'ordre, voici quelques semaines, de ne pas en parler (finalement, vu le résultat, je ne vois pas bien pourquoi je continue à la faire) mais disons que certaines attitudes m'avaient fortement destabilisé, et durant ces deux mois, j'irai par deux fois à Toulon pour prendre du recul...
Et ainsi de suite !
Depuis j'y suis retourné avec ma fille en février 2005 et je retourne là-bas tous les ans pour fleurir la tombe de mes parents à Hyères.
Je n'y retourne plus depuis novembre 2013.
Plus besoin, car je m'y suis installé, à la suite de péripéties que je vous raconterai plus tard, définitivement installé, et j'y suis heureux, avec ma compagne que j'aime.
Je vous embrasse.
HIT PARADE SALUT LES COPAINS DU 15 AVRIL 1967
Le retour d'un certain harcèlement téléphonique - peut-être dû à ma dernière note ? - m'a fait du coup passer la date.
Voilà donc, avec retard, le hit d'avril 1967.
On remarquera que Johnny était de plus en plus en perte de vitesse, n'arrivant pas à hisser son Hey Joe en tête. Troisième fois que cela se produit après mes yeux sont fous et mon anneau d'or, pourtant deux très belles chansons (ce qui n'est pas le cas de Hey Joe).
Pour Cloclo les auditeurs hésitaient entre qu'est-ce que tu deviens et tout le monde a besoin d'amour. Qui l'emportera ???
Eric Charden signe là un de des plus gros succès, avant le mégatube qui allait le révéler 6 mois plus tard...
Monty 9ème, avec ma chanson préférée, car elle me collait, à ce moment précis, totalement à la peau. Je n'avais que 16 ans mais je venais chercher - à Toulon.... ! - les rêves du garçonnet de 12. Et depuis je n'ai jamais, jamais, arrêté...
Mitchell 10 ème avec une chanson qui me colle à la peau actuellement ! Ecrite pour moi on dirait ! Non je ne me retournerai pas....
Souvent, en écoutant L'idole de Dutronc, je me suis revu au boulot à Vannes, parmi mes "chers" collègues, qui pratiquaient mieux la torture chinoise que leur vrai métier lol !
France Gall commençait à payer ses "sucettes" en entamant une traversée du désert qui allait durer huit ans :(
Enfin on notera à la 50 ème place l'arrivée des petits boudins de Dominique Walter, Robert Farel n'a donc rien inventé 20 ans après !
Côté étranger, visiblement SLC n'avait pas bien estimé le phénomène Hey Joe ! deux fois 10ème et bye bye ! Alors qu'il passait en boucle sr la concurrence, celle du "Président Rosko" !! Certes, ils avaient classé Purple Haze, mais cela ne signifiait rien....
Enfin apparition de Giorgio (Moroder) dont on allait entendre beaucoup parler à l'avenir.
A dimanche prochain (promis) pour le 15 mai.
HIT PARADE SALUT LES COPAINS DU 15 MAI 1967
Je m'excuse de cette longue absence mais quelques circonstances assez pénibles ont fait que je n'ai pas pu venir sur mon blog depuis un certain temps.
Je peux me douter de ce que certains peuvent ressentir, je l'ai vécu voilà une cinquantaine d'années quand à l'approche de la fin du mois je regardais longuement les dernières parutions dans mon kiosque à journaux dans l'espoir d'y apercevoir le dernier numéro de Salut les Copains. Et quand je constatais que c'était encore le "vieux" qui était accroché, j'étais alors très déçu.
Mais quelle n'était pas ma joie quand enfin je le voyais, ce tout nouveau numéro !!!
Peut-être suis-je présomptueux mais pour certains de mes lecteurs, c'est sans doute ce qui se passe quand ils vont sur ma page et que rien de nouveau n'y est !
Donc voilà le hit d'il y a 47 ans:
On attendait avec impatience le nouveau 45 tours de Richard Anthony, et il tient ses promesses avec quatre merveilleux morceaux difficiles à départager. C'est finalement Fille Sauvage, adaptation de Ruby Tuesday des Stones qui en est la locomotive, numéro un pendant une semaine, comme le fait remarquer Cédric. Hervé Vilard signe un de ses plus grands succès avec à cloche-pied à cloche coeur, et ma chanson préférée mes rêves d'enfant grimpe encore, atteignant une belle 3ème place (redescendue à la 5 au moment de la parution du hit).
Les auditeurs de SLC hésitaient pas mal avec le dernier disque de Dutronc, et maintenaient leurs préférences d'avril, avec l'idole devant j'aime les filles.
Belle performance de Marie Laforêt, toujours mal classée par SLC, tandis que la chanson-culte de Ferrer le téléfon avait du mal à décoller.
Johnny de plus en plus en rade après le bide de Hey Joe, on sentait qu'il avait besoin d'un second souffle en ce printemps 67, qui lui sera apporté l'automne d'après par..... les Hippies ! Ceux qu'il méprisait dans cheveux longs idées courtes. Dick Rivers aussi avait du mal à recoller au top, avec seulement les n° 19 et 27... France Gall aussi, avait du mal, ainsi que Antoine, dont la période exceptionnelle s'achevait.
Entrée des Dalton, et surtout de je n'aurai pas le temps, qui allait être la chanson de l'année tout en ne dépassant jamais la 14ème place ! 47 ème en mai, 27ème en juin, 24ème en juillet, 20ème en août, 14ème en septembre, 24ème en octobre, 31ème en novembre et 49ème en décembre !!! Au total, 32 semaines dans le hit, chose incroyable pour l'époque.
A propos de "Michel", toujours rien dans le hit à propos de Sardou, qui sortait des disques depuis déjà deux ans, et surtout les Ricains deux mois auparavant...Il devra encore patienter trois bonnes années avant que le magazine le classe dans son palmarès !
Côté étranger, rien à dire, le Président Rosko de RTL ayant convaincu les auditeurs de SLC que Ha Ha said the clownétait vraiment le tube du printemps ! Suivent les Turtles, les Four Tops, les Five Americans - que les joueurs de Song Pop connaissent bien ! - Lulu, et les Monkees.
Il faut s'attarder sur le n°7 . Une chanson que Hubert, qui animait le soir dans le vent avait lancée le 12 soit 3 jours avant le classement, tant il avait adoré la puissance de l'orgue autour de la superbe voix de Gary Brooker, l'interprète. Tout de suite, les auditeurs ont adhéré, et en 3 jours A whiter shade of Pale se retrouvera n°7 chez SLC, puis n°1 la semaine d'après. Ce ne sera que bien bien plus tard que les américains la découvriront, alors que les anglais la bouderont (j'écoutais religieusement pick of the pops, le hit de la BBC, à l'époque) encore pas mal de temps...
On revient au hit, et toujours pas de Beatles , les Stones rétrogradant à la 8ème place. Puis Smoke à la 9ème (My Friend Jacky "cheveux longs" comme aimait à dire Rosko).
Ah les voilà les Beatles, à la 10 ème place, pas brillant.... et Jimi Hendrix seulement à la 11ème (SLC zappera complètement son début de carrière).
A bientôt pour juin 67 (je n'ose plus mettre de date !!!)
Je vous embrasse.
HIT PARADE SALUT LES COPAINS DU 15 JUIN 1967
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Fin 1972 j'avais 21 ans. L'âge où on est blasé de tout, et où on ne se prend pas pour un étron de cheval, surtout, comme c'était mon cas, on est déjà dans le monde du travail.
Avec mes parents, j'avais des rapports plutôt tendus, bien que chacun soit chez soi. Ils m'adoraient, chacun à leur manière, mais j'arrivais toujours à leur trouver des défauts, et parfois on s'accrochait pour des riens, que bien souvent je montais en épingle.
En décembre ce fut l'appel sous les drapeaux. J'en ai déjà parlé dans ces colonnes, mais je découvrais alors la lie de l'être humain. Les brimades que des petits connards, dont on ne pouvait rien tirer dans la vie civile, infligeaient à ceux qui avaient eu la chance d'être plus intelligents (et aussi plus bosseurs) qu'eux étaient incroyablement cruelles. A l'armée de ce temps, la spécialité était de donner des coups de pieds à ceux qui étaient à terre.
"toi, le pleurnichard, tu seras de corvée le week-end prochain au lieu de partir en permission.."
Ce n'était pas à moi que ces propos s'adressaient. Car j'avais 21 ans, j'étais - déjà - très sensible, mais encore costaud - plus comme aujourd'hui, assez usé je dois le dire - , et je peux me vanter de ne leur avoir jamais montré mes larmes.
Mes larmes, c'est en permission qu'elles coulaient. A gros bouillons.
Permission, déjà le mot est évocateur. Tu n'es plus libre, et tu as seulement la permission d'aller chez toi. Mais il te faut vite revenir, et sans une minute de retard...
Et moi, dès la grille de la caserne franchie, j'y pensais à ce retour. J'avais certes, la joie de revoir mon chez moi, mon décor, les miens, mais je savais que ça ne durerait pas. Et il m'arrivait souvent de pleurer dans mon lit.
Ma mère ne me comprenait pas.
"Mon Patounet, écoute, réagis, tu es là, à présent, auprès de nous, profite de cet instant, au lieu de te lamenter, en plus tu nous fais de la peine de te voir comme ça"...
Je me rendais malade au point que j'en suis arrivé à une fois prendre des tranquillisants ! Il me fallait ça comme béquille, ou alors je tombais en grave dépression.
Par "chance", si j'ose dire, mon calvaire avait une durée fixée à l'avance. Et comme tous les bidasses, j'effaçais un à un les jours de la fameuse "quille"à mesure qu'ils passaient.
Nous avions même nos "grades" :
- bleu-bite (pardon mesdames) : encore plus de dix mois à tirer.
- bleu : encore plus de huit.
- pierrot : encore plus de six.
A partir de là, nous étions sur l'autre versant. Nous descendions la pente.
- pour l' "ancien", entre quatre et six mois.
- le "quillard" en avait pour plus de deux mois, et enfin
- le "libérable" avait moins de deux mois à faire.
Mon moral a évolué en fonction de ces grades. Le bleu-bite que je fus était angoissé, le bleu triste, le pierrot nostalgique, l'ancien apaisé, le quillard requinqué et le libérable plein d'espoir.
Quand je fus libéré, ce fut un des plus beaux jours de ma vie. Et la boîte de médicaments alla dans la première corbeille venue.
Et ensuite mes rapports avec mes parents devinrent nettement plus paisibles. J'avais compris la leçon.
Les "vieux c...." disent toujours que le service militaire ça vous fait un homme.
Enormité monstrueuse bien sûr mais avec un fond de vérité. Car après on sait nettement mieux apprécier les choses qu'avant. On se rend vraiment compte de la chance qu'on a, alors que ça paraissait aller tellement de soi ! Que ça semblait si naturel.
Leçon de morale du vieux Cica : quand on est heureux, il faut vivre son bonheur en "direct live". Car après, c'est trop tard. A moins qu'un bon avertissement sans frais vous remette les idées en place !
Je sais de quoi je parle ;)
Je vous embrasse.