Je ne pensais pas réécrire de sitôt une note dans la catégorie "détresse" mais je viens de réaliser quelque chose.
Ma vie a changé depuis quelques mois. Pour celles et ceux qui lisent mon blog de façon régulière, il ne leur a pas échappé de quoi il s'agissait, et s'en réjouissent pour moi.
Cristophe m'avait, voici quelques mois carrément posé la question et je lui avais non moins carrément répondu.
Pour les autres, pour les voisins indélicats, pour les collègues violeurs de blogs, pour les voyeurs professionnels, je préfère rester dans le flou.
Bref, ce bonheur auquel je peux enfin accéder après, disons (à la louche) une bonne vingtaine d'années de m..., il ne pourra être complet qu'à une condition :
Que mon épouse ne fasse plus jamais de crise.
Bien sûr, pour les raisons ci-dessus je ne peux dire quel est le lien avec ce bonheur promis et la santé de Chère et Tendre.
Pour l'instant je touche du bois : sa dernière crise remonte au 22 mai 2012, et jamais l'intervalle entre deux crises n'avait été si long. Et avec le nouveau médicament qu'on lui a donné, "normalement" elle ne devrait plus en faire.
Je prie pour ça car une chose est sûre : A sa prochaine crise d'épilepsie, je peux dire adieu à un futur qui s'annonçait radieux. Certes, par rapport à "avant décembre" il n'y a pas photo, là j'ai au moins une raison de vivre, chose que je n'avais pas jusqu'à l'automne dernier.
J'ai un échantillon de ce bonheur qui m'est promis.
Mais un échantillon. Même s'il dépasse tout ce que j'avais pu jusque-là imaginer. Même si en goûtant cet échantillon, j'ai tout de suite changé de planète....
Je sais que, quoi qu'il arrive, j'aurai, environ deux fois par an, de ces échantillons-là qui vous laissent la tête dans les étoiles. Et, par rapport à ce que j'ai vécu avant, il n'y a vraiment pas photo si j'ose dire.
Oui, beaucoup d'entre vous doivent "nager" avec mes métaphores à la noix.
Pour illustrer mon propos, imaginez-vous habitant un taudis dansle 93.
Mais vous avez hérité d'une villa avec piscine et jacuzzi sur la Côte.
Seulement, le notaire vous dit : vous ne pourrez, dans un premier temps, jouir de cette villa que deux semaines par an. Et, en plus, en ne vous faisant pas trop remarquer.
Ensuite, d'ici quelques années, alors cette villa vous appartiendra de plein droit...
Mais le méchant codicille arrive :
Mais si votre épouse fait une crise d'épilepsie, alors là vous pourrez dire adieu à la jouissance définitive de votre villa, vous devrez vous contenter à vie du régime des deux semaines par an..."
Donc, dans la réalité, tant que Chère et Tendre ne fait pas de crise, je peux tenir dans cet espoir fou,mais si jamais elle en fait une, ça voudra dire que je peux adieu à un bonheur qui m'était promis, même si ce n'était pas pour tout se suite. Adieu l'espoir, adieu mes beaux projets...
Et là, j'ignore absolument comment je réagirai à ce moment-là. Même si "raisonnablement" je sais que deux semaines de rêve par an, c'est nettement mieux que la m.... 365 jours / 365 où je vivais auparavant.
Mais est-on raisonnable lors de telles déceptions ???
Je vous embrasse.