LOUIS ARMSTRONG. Attention je ne veux pas évoquer ici Lance Armstrong, qui lui aussi a fait un come-back assez remarqué ! Non c'est bien du musicien de jazz dont je veux parler. Il a commencé sa carrière en 1923, et ses tubes les plus connus datent des années 50 début 60 comme c'est si bon (1950), make the knife (1962) et hello dolly (1963). Pour beaucoup, sa carrière, à 62 ans, était finie.
Mais en 1968 il va ressurgir avec une orchestration complètement différente, pour chanter what's a wonderful world. Chanson qui à l'époque passera inaperçue en France, mais qui fera un malheur dans le top anglais, que j'écoutais le dimanche après-midi. A tel point qu'elle y sera le numéro un de l'année !
La France la découvrira dans les années 70 notamment lors de la mort du chanteur en 1971 et elle servira dans pas mal de spots publicitaires comme Tropicana en 2005 ou Opel en 2007.
PATRICK BRUEL. Evoqué dans une récente émission de télé où il a été dit pas mal d'âneries, Bruel, comme Yves Montand, Florent Pagny Charles Aznavour, Serge Reggiani, Eddy Mitchell ou Annie Cordy, fait partie de la caste très fermée des "chanteurs acteurs". Attention je ne parle pas ici des chanteurs qu'on fait jouer comme Johnny au ciné ou Sardou au théâtre. Ni des acteurs qu'on fait chanter comme Isabelle Adjani ou Brigitte Bardot.
Bruel était un acteur reconnu grâce au coup de sirocco (1979) quand il s'est lancé dans la chanson en 1982. Son premier disque, vide, a été un bide. Le suivant, marre de cette nana-là (1983) attendra un an pour se classer au top 50 avec en "peak" une 39ème place. Déçu il n'enregistrera rien en 1984. Nouvel essai en 1985 avec j'attends Lola, pas terrible non plus, une 27ème place.
En fait il lui faudra attendre l'aube des années 90 pour qu'il obtienne du succès. D'abord, casser la voix, sortie fin 89 arrive sur le podium le 1er janvier, derrière Hélène et les valses de Vienne. Un peu moins bien pour j'te le dis quand même, qui ne fait que top 12 en mai 1990. Mais nouveau podium en décembre pour alors regarde, derrière Mecano et la locomotive de ces années-là, François Feldman. 1991 voit place des grands hommes occuper la 4ème place en mai derrière Mylène Farmer, Goldman et Roch Voisine.
Mais avant qu'on m'en fasse la remarque, Bruel fait des cartons au niveau des ses albums : alors regarde se vendra à près de 3 millions, et sur scène, c'est la folie avec ses fans qui hurlent Patriiick avec une bougie allumée ou un briquet à la main. C'est la Bruelmania, qui va durer très exactement 6 ans. Jusqu'à ce qu'il fasse la faute.
En 1995, alors que ses concerts sont pleins et que ses disques continuent de faire des cartons, il déclare annuler ses concerts dans les villes dont le maire est FN. Bruel réinvente la punition collective !
N'est pas Montand ou Ferrat qui veut, et cette erreur, cette faute va stopper net cette Bruelmania. Son public ne comprend pas. La jeune Toulonnaise qui attendait le concert de son idole en comptant les jours est KO debout.
Mais Bruel aussi. Et c'est là que je dis "chapeau l'artiste", car il va réussir à rétablir la situation. Mais il devra patienter 5 longues années, où l'acteur prendra le relais du chanteur, alors carbonisé.
C'est en octobre 1999 qu' il revient avec l'album juste avant, qui est numéro un dès sa sortie. Il en vendra un million deux cents mille. Bruel a purgé sa peine. Et pour se faire pardonner auprès des pieds-noirs (dont il fait partie) nombreux à voter FN, il chante le café des délices, que Laurent Gerra ne ratera pas en la baptisant à Albi et à Lille !
L'album suivant, consacré aux chansons des années 20, fait également un carton, entre deux se vendra à plus de deux millions. Et ceux qui suivront seront tous en tête des hit-parades, y compris le dernier ce soir on sort.
Il revient de loin !
Je vous embrasse.
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LES COME-BACKS RETENTISSANTS (tome (6)
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