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Channel: CICATRICE
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on me cache tout on me dit rien

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Ca a commencé à ma tendre enfance.
Je me désolais d'être "fils unique" et de ne pas avoir de grands parents.

Deux gros mensonges...

Pour la première chose, pourtant, l'évidence était là : j'étais bel et bien tout seul.
Pour la seconde, côté maternel, j'ai toujours su que mon grand-père était mort en 1949 (et qu'il avait fait très chaud ce jour-là, à tel point qu'on l'aurait enterré dès le lendemain à l'aube) et que ma grand-mère avait tout juste eu le temps de me serrer dans mes bras en avril 1951 avant que la grande faucheuse ne l'emporte quelques semaines plus tard. A trois mois on n'a pas le temps de se forger des souvenirs...

Côté paternel, c'était une famille disons assez... recomposée ! Mon grand-père était un grand professeur de médecine, et il avait semé des enfants aux quatre vents. Des légitimes, des reconnus, des pas reconnus.
Mon père faisait partie de la seconde catégorie.
Mais pas moyen de savoir quoi que ce soit de sa mère. Chez ces gens-là.... comme chantait Jacques Brel !
Il me faudra quand même attendre.... 2004, et le livret de famille de mes parents que mon père avait toujours gardé secret, pour que j'apprenne que ma grand-mère s'appelait Julie Marceline Bonnet, née en 1888. 
Et c'est tout.

Malgré ma passion pour la généalogie, si du côté maternel je pouvais remonter au III ème siècle de notre ère, si du côté du nom de famille j'étais arrivé à 1500, vers Lamballe (22), rien à me mettre sous la dent avec ma grand-mère Julie.

J'ai passé le mois de juillet 1960 à Marseille, mon père m'ayant dit que son père venait d'y mourir.
En fait, il était encore vivant, et je ne saurai que quarante ans plus tard que mon père lui avait rendu visite ! Pour de sombres histoires d'argent, qui feront que la famille "Cicatrice" ne se croisera que peu. La dernière fois que je verrai mon oncle et ma tante, ce sera en 1980, quand à mes cousins germains, ce sera en 1973 !
Voir ma note "la désilusion de Marseille".
http://cicatrice.hautetfort.com/archive/2010/08/07/la-desillusion-de-marseille-1960.html

Privé de voir mon grand-père donc. Ce qui m'aurait fait plaisir, juste avant qu'il meure an an plus tard.

Puis ce fut côté frères et soeurs.

Assez vite, j'entendis parler de mon frère, Patrice, né - et qui serait mort peu après la naissance - en 1949.  Choc énorme pour ma mère, qui avait perdu la même année et son fils et son père. 
Puis, après m'en avoir parlé, mes parents s'enfoncèrent dans le déni. "ton frère ? quel frère ?" me disait ma mère, comme si la méthode coué était la meilleure lors de la perte d'un enfant.

Il faudra, en 2004 encore, que je retrouve un papier rose de la maternité de Port-Royal pour que j'aie enfin la preuve de ce frère, que ma mère avait sorti "sans vie" de son ventre.

Je passerai brièvement sur celle que je pense être ma soeur, car c'est vrai que là je n'ai pas de preuve, juste un gros faisceau d'indices concordants. J'en parle dans une note :
http://cicatrice.hautetfort.com/archive/2010/08/19/marite-ma-soeur-volee-1963.html

Déjà ça fait beaucoup !

Mais apparemment ça ne suffisait pas, car cette fois c'est ma descendance qu'on me cache !
Je viens d'apprendre récemment que ma fille avait eu un enfant.

Ma fille qui ne me parle plus depuis trois ans, depuis que j'ai commis l'infamie de quitter sa mère qui me faisait crever à petit feu. Là encore lire mon blog entre 2010 et 2012 ! 
Et qui m'aurait donc caché le fait que je sois devenu grand-père.
Garçon ou fille ? Je ne le sais même pas.

Ils (elle n'est pas seule en cause) m'ont confisqué le droit de connaître mon petit-enfant au début de sa vie, durant la période la plus merveilleuse. 
Qu'ai-je fait pour mériter ça ? D'avoir voulu sauver ma vie ? Et quand bien même, je serais un de ces maris qui quittent leur femme sans raison, au bout de deux ans et demie, les tensions devraient être encore si fortes qu'on puisse cacher à un père qu'il est grand-père pour la première fois de sa vie ?

Pas mes oignons... Déjà entendu quelque part, ça !
Ni quand, en 1985, elle rechutera avec des crises de "grand mal" au début quotidiennes, que je devrai gérer pendant 27 ans, jusqu'en 2012, date de sa nouvelle stabilisation.

Non, je n'ai pas quitté une femme malade.
Oui, MOI je peux me regarder dans une glace. Même si dans le cadre du divorce on invente des pièces, on me fait passer pour un coureur obsédé sexuel mari infâme et père indigne.
Oui je peux me regarder dans une glace.

Je ne sais pas si c'est le cas de ceux qui privent un grand-père de son seul petit-enfant...

Je vous embrasse.


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