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Channel: CICATRICE
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Le "hit de papa" pour SEPTEMBRE 1963

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11ELLE ETAIT SI JOLIE4
   Alain Barrière – 54k 
22DEMAIN TU TE MARIES3
   Patricia Carli – 53 
33LES VENDANGES DE L’AMOUR3
   Marie Laforêt – 48K 
4eDIS-LUI QUE JE NE SUIS PAS LA1
   Nancy Holloway – 23k 
56DE VILLE EN VILLE 2
   Compagnons de la chanson – 20k 
6eLES VIEUX1
   Jacques Brel - >17 k 
711QUAND REVIENT L’ETE2
   Dalida – 16k 
84J’AI LA MEMOIRE QUI FLANCHE3
   Jeanne Moreau – >15k 
95HEY PAULA3
   Jean-Pierre et Nathalie – 15k 
108MONSIEUR BOOM BOOM2
   Henri Salvador – > 10K 
117DIMANCHE A ORLY4
   Gilbert Bécaud – moins de 10 k 
12eET NOUS AUSSI MON FRERE1
   Sacha Distel - < 10k 
139LES AMOURS D’ANTAN3
   Georges Brassens < 10k 
1410TOURNEZ MANEGES4
   Rika Zarai  
1514LA MADRAGUE / L’APPAREIL A SOUS6
   Brigitte Bardot  

Trois chansons écrasent les autres, et ne bougent pas dans le classement : elle était si jolie, demain tu te maries et les vendanges de l'amour, près de 50.000 ventes chacun. Et les deux premiers ne bougeront toujours pas ! Pour une fois les Compagnons ne verront pas le podium, ce top 6 sera leur meilleure place. Idem Dalida 2 places plus bas.
Pire encore, le nouveau Salvador qui fera un flop, alors qu'elle passait souvent  à la radio.
3 entrées :
- Nancy Holloway qui ne devrait guère aller plus haut.
- Jacques Brel, qui au contraire fera une belle carrière avec les vieux. de même que
-  
Sacha Distel .

Il faut dire que va se produire un évènement qui va un peu fausser les classements.

Les 3 sorties sont :
- la BO de Mourir à Madrid,  ex n°3, 60.000 ventes.
- Minnie petite souris, un des plus gros tubes de Salvador, 6 mois de présence, n°1 deux mois de suite (mai juin) et environ 200.000 ventes.
- l'étonnant donne tes 16 ans d'Aznavour, qui a occulté for me formidable ! 6 mois de présence, ex n°1 (avril), plus de 120.000 ventes.

Enfin chez les jeunes ça ne bougeait pas beaucoup non plus :
1) Première surprise-partie, boostée par Pendant les vacances; 96.000 ventes.
2) C'est ma fête (89k)
3) Pauvre Petite fille riche (79k)
4) File file file (58k)
5) Da dou ron ron (46k)

Venons-en à moi.  Du Teil à Valréas ce sera beaucoup plus rapide. Prise de contact avec l'oncle et la tante, un peu pincés, c'étaient des notables là-bas. Ils occupaient un logement de fonction au nord de la ville au premier étage d'une villa, le rez-de-chaussée abritait son adjoint et sa famille (sa femme et ses deux filles de 15 et 17 ans).

Donc 20 jours à passer là-bas. Je me demandais bien ce que j’allais bien pouvoir faire ! Mais comme je venais de me passer un mois pourri, un peu plus un peu moins..
Je résolus de me balader dans la ville, fort belle et très typique. Le temps était encore chaud (plus de 30 en journée), c’était bien agréable et contrastait avec le mois polaire qu’on venait de se taper. Ma mère revivait littéralement... et puis l’ambiance méridionale, le marché en plein air, l'accent du midi, les odeurs de Provence, chatoyantes, les figuiers surtout. Et je marche, et je marche, je me sens bizarre. Un air de déjà vu. De déjà ressenti. Et une sensation de grand manque.
Mais bon sang qu’est-ce qui m’arrive ?

Marité !!
En fait mon esprit était en phase de décongélation, et cette ambiance provençale m’a rappelé Toulon, et par conséquence Marité. Tout m’est revenu à la figure: son visage, sa voix, son accent, son sourire, ses pleurs...
Et ses bisous.
Cela devint une obsession. Je ne pensai plus qu’à elle. Jour et nuit. Je pleurais même dans mon lit. Et comme je n’étais pas trop bête, je compris assez vite...
J’étais tombé amoureux.
L’ "incubation" s’était faite pendant le mois de juillet, j’avais “ le virus ” en moi sans le savoir. Le mois polaire dans l’Ardèche avait assoupi tout ça et l’ambiance provençale avait tout fait ressortir.
Ainsi je faisais donc partie du “ club ”, j’avais atteint à 12 ans et demi la maturité amoureuse.
Les premiers jours j’étais plutôt content. Car j’avais du coup réalisé que Marité m’aimait. A 8 ans elle était en avance sur moi...Ses pleurs à l’entrée de la gare de Nîmes, c’était ça. Je lui écrivis une carte postale où je lui disais que nos jeux me manquaient. 
En attendant, je surprenais complètement ma mère. Moi qui voulais toujours jouer à quelque chose, m’occuper, remuer, je devenais d’un coup contemplatif. Je voulais absolument être seul, passant mes journées à arpenter les rues de Valréas, avec Marité dans la tête.
Comme Ferrat je ne vis pas le temps passer, et ce fut la longue journée du retour : 1h15 de car, 7h de train. C'est au cours de ce voyage que j'appris à calculer la vitesse du train grâce aux panneaux kilométriques : il faut diviser 3600 par le nombre de secondes entre deux panneaux consécutifs.

Puis ce fut la rentrée en 4ème dans un triste bahut parisien. Et pas de nouvelles de Marité, ni par courrier ni par mon père qui avait l'air emm... quand je lui posai la question. Etonnant qu'il n'ait pas de nouvelles de sa "collègue" ?

A dimanche prochain pour octobre où, promis, je serai beaucoup, beaucoup moins bavard.

Je vous embrasse.


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